Pascal Canfin, Isabelle Autissier, Tony Estanguet et Bernard Lapasset
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15. septembre 2017

Paris 2024, c’est oui !

Ca y est, c’est officiel, Paris accueillera les Jeux olympiques d’été de 2024. L’opportunité, enfin, pour la ville lumière d’organiser les premiers jeux alignés sur l’Accord de Paris pour le climat en tenant ses engagements !

Quand le sport nuit à l’environnement

Si les sportifs sont en quête d’air pur et de nature saine pour s’entraîner, paradoxalement, sport et environnement ne font pas toujours bon ménage, surtout quand il s’agit de grands événements sportifs planétaires qui déplacent toujours plus d’athlètes, de journalistes et de visiteurs, le plus souvent par avion, et consomment d’immenses ressources matérielles.

A titre d’exemple, le rallye Dakar émettrait 42 000 tonnes de CO2, un Grand Prix de Formule 1 en moyenne 30 000 tonnes, soit plus de 5 allers et retours Paris – New York et le tournoi de Roland-Garros, environ 156 000 tonnes… Les Jeux olympiques et paralympiques n’échappent pas à la règle, même si, en termes de performance environnementale, leur histoire est ambivalente, émaillée tantôt d’échecs retentissants (Montréal, Moscou ou Athènes), tantôt de bilans un peu plus positifs (Los Angeles, Barcelone ou Londres).

Selfie avec Isabelle Autissier, Présidente du WWF France et Tony Estanguet, co-Président du Comité Paris 2024, membre du CIO et triple champion olympique

Isabelle Autissier, Présidente du WWF France et Tony Estanguet, co-Président du Comité Paris 2024, membre du CIO et triple champion olympique

Un partenariat stratégique

Conscient que cette grande rencontre sportive, par l’émotion qu’elle suscite, constitue une opportunité unique de transformer les territoires, de changer les comportements et d’impliquer le plus grand nombre dans une démarche responsable, en mai 2016, le WWF France a signé un partenariat stratégique avec le Comité de Candidature Paris 2024.

L’ambition de cette collaboration était de proposer des Jeux Olympiques et Paralympiques qui, en accélérant la transition écologique des territoires, changent positivement le quotidien des français. Cela nécessite en premier lieu la création d’infrastructures qui répondent à des besoins de long terme et non pas seulement aux besoins de l’événement au profit du développement francilien mais aussi de sa transformation écologique.

Objectifs pour les premiers JO alignés sur l'Accord de Paris

L’ambition écologique de Paris 2024

Paris vient d’être officiellement désignée ville hôte des Jeux olympiques 2024, lors de la 131e session du CIO à Lima (Pérou). Un siècle après leur dernière organisation, la capitale recevra le monde entier, devant plus de 3 milliards de téléspectateurs. Voici venu le temps pour la ville lumière de tenir ses promesses en mettant en œuvre l’ensemble des engagements pris lors de sa candidature.

Paris 2024 a promis les premiers Jeux alignés sur l’Accord de Paris pour le climat avec une organisation compacte, le meilleur système de transport mis au service de l’événement, des athlètes et des fans vivant la compétition au cœur de Paris ainsi que des initiatives innovantes en termes de durabilité. Mais aussi une réduction de 55% de l’empreinte carbone par rapport aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Londres en 2012, avec 95% de sites existants ou temporaires et sur la base d'une tonne équivalent CO2 à 20 euros, un budget de 30 millions d'euros dédié à des actions de compensation (reforestation, énergies propres...) pour viser un bilan carbone neutre. Grâce à une politique de transports propres, l’empreinte écologique liée aux déplacements des spectateurs ne représentera que 40% de l’empreinte globale. Quant au Village Olympique et Paralympique, il sera composé de bâtiments écoresponsables. Exemplaire, il sera alimenté par 100% d’énergies renouvelables et visera un objectif de zéro déchet. Le WWF France restera vigilant quant au respect des engagements pris par Paris lors de sa candidature.